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Journal d'une poubelle #2

Le premier bilan déchet (datant de Novembre) a été fait (Précédemment dans Journal d'une poubelle). La logique veut que l'on poursuive cette analyse. Pour ce second volet (janvier), le format est un peu différent car nous avons mis en place deux nouvelles organisations à la maison. Voici les constats que nous en tirons :

Voici une photo de l'équivalent de tous nos déchets ce mois de janvier 2017... (la plante n'est évidemment pas dedans)

Quand on s'attaque à la moindre chose qui peut se retrouver dans la poubelle, on se rend compte que ça vient à une vitesse folle! Pour le moment, la démarche s'intéresse essentiellement à réduire la poubelle qui est brûlée : la noir... Le recyclable (dans le sac en toile sur la photo) viendra ensuite.

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MISE EN PLACE 1.

J'ai choisi de remplacer "l'objet poubelle", notre bac de 50L, par un bocal transparent. Certains trouvent cette lubie du bocal en verre ridicule par ce qu'elle n'affiche que les déchets mesurables et non pas la consommation énergétique ou d'eau.

Je ne l'oublie pas, mais selon moi, elle est déjà particulièrement efficace pour passer une étape supplémentaire dans la réduction des déchets ménagers. Chez nous, beaucoup de choses partaient dans la poubelle noir sans même qu'on s'en rende compte :

- par habitude de l'avoir à portée de main,

- par flemme de réfléchir à une autre organisation pour le tri.

Si bien qu'au bout de quelques semaines, on ne savait plus ce qui la remplissait. Avec la "technique du bocal", on est plus attentif aux déchets que l'on produit et donc plus à même de penser aux actions pour les éviter. J'ai l'impression que ça porte ses fruits... On prend également cette nouvelle habitude de mieux réfléchir au tri ou à la récup.

D'ailleurs et ce n'est pas pour me déplaire, cette technique a aussi cet avantage d'être "ostentatoire". Si on sait le chemin qu'il nous reste à parcourir au sein de notre propre foyer, les autres sont déjà surpris de notre démarche. Lorsqu'on vient chez nous et qu'on nous demande où est notre poubelle, les réactions sont cocasses. Ce bocal fait donc réfléchir et provoque naturellement les échanges !

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MISE EN PLACE 2.

Parallèlement, J'ai donc mis en place un bac spécial "épluchures" pour compenser le bas débit du lombricomposteur (baratte en bois, à droite sur la photo)... Placé dans le frigo, il me permet de mettre en attente ce qui finira dans le compost. C'est un système qui fonctionne en soi, mais qui mériterait d'être développé. Ce n'est pas très "efficace" :

- il n'est pas à porté de main (puisque dans le frigo)

- l'objet choisi n'est pas ergonomique (à manipuler, à ouvrir et refermer...)

Avec cette nouvelle organisation, nous avons constaté que notre production de déchets compostables est en réalité majeure.

(Inutile ici de préciser que nous évitons au maximum les déchets de tables). Ce système intermédiaire de compost est donc intéressant pour nous, en appartement. Evidemment, ce serait plus simple si nous avions un véritable compost, on ne se sentirait pas "limité" et obligé de recourir à ces méthodes... D'ailleurs, j'ai décidé de mettre les pelures d'oignons et d'ail dans le lombricompost (en quantité très raisonnable). Ce n'est pas vraiment conseillé car les vers n'aiment pas cela. Je l'assume, ce sera décomposé par d'autres organismes... A surveiller si ça a vraiment un impact à termes.

Concernant les pelures d'agrumes (déconseillées également), j'en fait désormais des fruits confits pour les gâteaux. Ça marche du tonnerre !

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Les imprévus

Le plus "gros" de nos déchets ne vient pas directement de nous mais de nos soirées entre amis à la maison.

Aucune de mes tentatives pour convaincre les amis d'essayer le défis Zéro Déchet avec nous, ne fonctionnent vraiment. Je suis un peu maladroite... Quoi qu'il en soit, en un seul et unique vendredi soir, on a rempli l'équivalent d'un bocal de 50 cl (quantité qu'on n'atteint normalement en un peu plus d'une semaine, à deux...).

C'est un peu compliqué de prévoir du frais, en viande ou en crème par exemple, pour le vendredi soir. Nous travaillons la semaine et n'avons le temps d'aller au marché que le samedi.

De plus, on ne peut :

- ni assurer le repas de A à Z quand nos amis viennent,

- ni imposer un plat défini des jours à l'avance dont personne n'a envie le jour J...

ALTERNATIVES MISES/A METTRE EN PLACE :

- Palier le manque de temps et d'organisation en composant une sélection de crackers secs en quantité industrielle et proposer des apéro dînatoire qu'on peut facilement improviser en ayant toujours quelques ingrédients dans le frigo (cakes salés, légumes croquants...) Je devrais faire une liste de recettes à improviser quand les amis débarquent...

- Continuer à sensibiliser à la cause petit à petit

En tout cas, c'est un gros point à travailler, pour pouvoir rester à ce stade là :

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Bilan

D'une poubelle de 50 L/mois, nous sommes aujourd'hui à un bocal d'1L /2 semaines. Ce dernier est essentiellement composé d'emballages et blister non recyclables ainsi que de croûtes de fromages. (Croûtes qui ne seraient pas une souci avec un super compost dans lequel on peut enfouir restes de viandes et de poissons... plus compliqué en appartement).

Une fois la consommation alimentaire changée et le compost qui valorise les épluchures, le reste devient mineur. C'est encourageant, non ? Ce qui compte, c'est de trouver un bon équilibre.

A chaque tournant, chaque rencontre à l'extérieur, il y a un déchet qui se profile. Il faut user de toutes ses ressources pour l'empêcher d'arriver jusqu'à soi. Parfois ça ne marche pas, mais l'important c'est d'en être conscient et de travailler dessus....

Les réussites sont donc autant de belles victoires. (Par exemple, notre fromager accepte désormais de nous servir la crème dans nos tups ! Ça me met dans une joie !). C'est aussi ce qui donne du courage pour poursuivre et assumer ce mode de vie à l'extérieur. D'ailleurs, plus on sera nombreux à le faire et moins ce sera impressionnant pour d'autres !

A bientôt pour dire dire bien....

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