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Cabinet de curiosité


Même si on essaie d'être zéro déchet, il y a toujours des emballages qui se retrouvent chez nous. L'exemple typique est celui des ampoules ! Si quelqu'un sur cette terre en a déjà trouvé sans, qu'il me fasse signe ! Je sais maintenant qu'il en existe dans du simple carton recyclable mais je n'ai pas eu cette chance la fois où j'en avais besoin.

Il se trouve ainsi que nous avons régulièrement de ce "superflus" à la maison. Lorsque un emballage est difficile à éviter, je relativise. Si on s'en sert plus qu'une seule et unique fois, c'est déjà mieux que rien, alors pourquoi ne pas le détourner ?

Pour être honnête, je suis rarement sensible aux créations "récup" : les colliers en capsules recyclées ou les sacs tressés en plastique. Ces idées, en soi, sont louables mais je ne trouve jamais cela très élégant.

Créer quelque chose qui ne devient plus recyclable, me paraît inutile si la durée de vie est inférieure à 3 mois. Je ne parle évidemment pas des montages artistiques à la Juan Gris ou Picasso.

Si c'est pour passer le siècle, alors là ça va...

Nous qui adorons les cabinets de curiosités et les musées d'histoires naturelles, j'ai choisi de détourner ces emballages en plastique en "tubes" entomologiques. C'était important pour moi de ne pas trop intervenir sur la matière. Le plastique (un polyéthylène de catégorie 4) est recyclable. C'est un matériaux stable et plutôt bon.

Le matériel requis est très simple :

- un cutter

- un crayon

- un ciseau

- un ou deux tubes en plastique (ici de type emballage de luminaire)

- du liège (chutes récupérées ici à la Réserve des arts)

- des épingles fines

- de quoi garnir les tubes (pierres, plantes, plumes, insectes etc)

La réalisation est assez simple et rapide. Elle se décline en trois étapes. Le plus long reste encore l'assemblage pour que la composition soit digne d'intérêt. J'ai choisi ici des insectes sur épingles pour coller vraiment à l'image de la cloche entomologique.

Étapes de réalisation :

1. Découper les morceaux de lièges

Ils composeront le fonds du tube et permettront de piquer les épingles

2. Épingler les cercles de lièges au support en plastique

Cette fixation est solide et réversible. Elle a également l’avantage d'être discrète.

3. Découper les tubes dans le format souhaité

J'ai choisi de composer un ensemble de trois tailles différentes pour travailler l'aspect collection.

4. Monter la composition

On obtient une déclinaison de trois tubes dans lesquels on vient positionner ses éléments. J'ai choisi des insectes de petites tailles car mon amoureux pratique la photographie macro et j'avais donc sous la main ces minuscules spécimens.

Si on observe les vraies cloches entomologiques chez Deyrolle ou dans les musées d'histoires naturelles, on voit presque toujours plusieurs insectes positionnés sur de hautes tiges rigides. C'est ce qui rend la composition visuellement harmonieuse. J'attends de pouvoir trouver de quoi surélever les autres insectes, mais en attendant ça fait déjà plutôt l'affaire. Le liège et les insectes sont compostables, les tubes récup et les épingles recyclables. Mission accomplie non ?

Évidemment, on peut aussi utiliser des plumes, des pierres semi-précieuses, voir même des feuilles ou des plantes séchées. Dans un genre un peu plus anatomique/animalier, connaissez-vous le travail de Maissa Toulet ?

A bientôt pour en voir d'autres

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