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Vacances zéro déchet / Odette à la plage 2

La vie réserve des surprises.

En grandissant, on semble toujours pressé de ne plus dépendre de personne et de pouvoir faire ses choix. Pourtant, il est si bon de retrouver cette sensation de légèreté lorsqu'on s'éloigne de toutes responsabilités. Ces responsabilités d'adultes : où garer la voiture, quand aller faire les courses, entretenir le lieu de vie, gérer son budget ... Pour quelques jours, j'ai glissé avec béatitude dans le cocon familial pour échapper à toutes ces questions. J'ai l'impression d'avoir déjà dit cela l'année dernière.

Et si cette ambiance familiale et ces moments cotonneux sont un délice, je dois avouer que rien n'est plus difficile que les concessions faites contre le zéro déchet lorsqu'on vit avec d'autres couples, même (surtout) pour une semaine. Encore que cette fois ci, j'étais bien plus préparée : psychologiquement et matériellement.

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Faire Zéro déchet en vacances

Nous sommes retournés sur la Côte d'Azur dans un lieu qui nous sert de repère et où nous avons déjà accumulé beaucoup de souvenirs en famille.

Faire zéro déchet là bas n'a rien d'impossible. Des marchés nous fournissent amplement en légumes, fruits, viandes, poissons, fromages et autres (locaux, oui !). On a même trouvé une ceuillette adorable ! Faire la cuisine en vacances se résume chez nous à : des salades de tomates, des "jambons-melon" à gogo, des ratatouilles improvisées et des omelettes composées, bref rien d'improbable, même pour les plus flemmards. D'ailleurs, il nous arrive même de craquer pour les paellas du marché de Saint Aygulf. C'est encore moins de préparation et c'est encore plus délicieux...

Évidement, il faut un peu de matériels : les pochons incontournables et le sac de courses mais aussi les tups en verre qui vont bien. Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas apporté tout cela car j'allais dans ma famille (en train et avec mes deux uniques bras) et je dois aussi avouer que même s'ils commencent à avoir l'habitude, mes amours de parents ne sont pas super branchés la dessus. Je revois encore la tête de mon père le jour où j'ai voulu proposer un tupperware pour acheter du fromage...

Néanmoins, en analysant un peu la situation avec mes yeux d'ayatollah prêt à convertir le monde, je vois que c'est tout à fait faisable (de faire ZD en vacances, pas de convertir le monde :/).

Le principe reste toujours le même :

1. Avoir un peu de matos,

2. Trouver ses commerçants sur les marchés locaux et les garder pour éviter de se répéter.

3. Composter ses déchets organiques : trouver un jardin partagé, une asso, une ville, ou une cueillette qui accepte de vous les prendre (pas facile, je vous l'accorde !) Sinon pourquoi pas apporter son propre composteur de cuisine ? Il en existe de très sympa comme celui-ci ou celui-...

4. Éviter les emballages superflus pour le reste (voir ne manger que des patates du marché pendant une semaine ce qui est faisable selon moi ahah) On peut évidemment apporter ses propres stocks de riz/pâtes/huile/vinaigre...

Tout dépend de vos moyens de locomotion et votre degré de préparation en réalité. De notre côté, avec une voiture, on aurait largement pu apporter un sot à compost de 6litres pour les deux semaines ainsi que les ingrédients secs-liquides de base.

Pour beaucoup de gens, la période estivale rime aussi avec la vaisselle jetable "parce que ça va plus vite". De ce côté là, encore une fois, rien de bien nouveau sous le soleil. Chacun devrait avoir son petit attirail dans son sac pour les piques niques :

- des couverts,

- un petit tuptup,

- une gourde

- une serviette en tissus.

- une paille en inox en option si vous êtes accro aux mojitos

Même pour l'incontournable glace du soir sur le bord de plage, c'est les doigts dans le nez... Dans un monde parfait cela suffirait pour profiter de bons moments et des belles découvertes. Les maisons de vacances à louer sont souvent très bien garnies en assiettes, verres, tasses, couverts etc, pas besoin de dépenser quoique ce soit de jetable sous prétexte que cela parait plus rapide. Faire un brin de vaisselle n'a jamais tué personne, le gaspillage par contre...

Je suis un peu triste de passer pour "l'écolo" de service lorsque je sors ma gourde à tout bout de champ ou que j'utilise ma serviette en tissus en refusant celle des restaurants, mais que voulez-vous ? Je crois que je suis trop fière pour me refuser des gestes qui relèvent du bon sens... Si les gens sont suffisamment sans gêne pour critiquer, je suis en droit de les envoyer se faire cuir un œuf. Pour ce que ça vaut, ça a aussi fait naître pas mal de débats, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Pour me donner du courage lorsque je perds un peu patience, je me berce avec l'idée que je lance de petites graines par ci par là et c'est ce qui compte finalement. Je suis souvent surprise des réactions que cela suscite autour de moi et pour les plus sceptiques je donne dans le Dalaï-lama :

"Si vous avez l’impression d'être trop petit pour pouvoir changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique et vous verrez lequel des deux empêches l'autre de dormir..."

Chaque geste compte et participe à faire changer les mentalités, même si ça prend du temps. Chacun aura sa prise de conscience au moment qui sera le sien mais en attendant, je fais ce que j'estime être vrai et juste pour moi.

Pour finir, ce qui me rassure un peu dans tout cela, c'est que mon "syndrome de Tanguy" est rarement très long à se résoudre de lui-même et même si j'aime mes proches à la folie, je ne pourrais pas revenir en arrière en ce qui concerne mon mode de vie, un point final.

A bientôt pour en voir d'autre

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